De Profundis est une longue lettre qu'Oscar Wilde a écrit à son jeune amant, Lord Alfred Douglas.
Thierry Esther s’est engagé très tôt dans l’invention de son propre langage pictural. La variation des traits, des techniques et des matériaux établissent des espaces qui s’affranchissent de nos habitudes de représentation. Le tableau trouve sa cohésion particulière dans une poétique des lieux réfléchis par les corp.
Celle-ci se fonde sur l’éclat des matières liquides, l’huile, l’acide, l’encre, qui recréent l’architecture des corps et des espaces. Ces visions sont rendues à une forme d’abstraction sur les murs délabrés ; leur peinture qui s’écaille, les coulures noires des façades, les panneaux supportant des affiches recouvertes et déchirées, les nuances des métaux rouillés, ne révèlent des formes existantes qu’a posteriori. Et ce sont elles qui invitent le peintre à créer des architectures nouvelles, à partir de ces traces du temps et du hasard sur ces constructions, une esthétique picturale contemporaine.
Car c’est bien de figuration qu’il s’agit. D’une construction qui utilise ses matériaux, ses outils et son langage propres. Il peint à la truelle, couvre de béton, prend appui sur une abstraction originelle, comme le serait la première pierre d’un bâtiment, puis finit par ériger une composition où les corps et les éléments cohabitent.
Thierry Esther n’est pas l’architecte d’une peinture mais un peintre des architectures, dans leur fragilité et la beauté du déclin. Celle des corps, des mots agencés, des constructions abîmées, des relations entre les êtres, des esprits, qui s’agencent comme des mondes, où le regard se déplace sans cesse pour en découvrir toutes les faces.
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